En 2006, un article sur le jeu vidéo les Sims avait attiré mon attention dans le New York Times à cause de cette déclaration d’une fillette:
« I like Sims more than other games, and Sims is way more fun than TV because TV gets so boring — you just stare at a screen and watch and watch and watch, » Francesca said in her (real) airy playroom as she tinkered with the layout of the new (imaginary) home office she was designing on the monitor connected to her Dell computer. « But in The Sims you make your own characters and give them a personality and give them stuff and build their houses and make them live. »
À l’époque, j’avais cru y voir l’amorce d’une transformation dans les habitudes de consommation des médias par les enfants: de la consommation passive de la télévision (you just watch and watch and watch) à la consommation active de jeux vidéos où l’enfant est le scénariste.
En fait, selon une étude de la Kaiser Family Foundation portant sur la place des médias dans la vie des jeunes américains de 8 à 18 ans, la télévision est toujours le média de choix pour ceux-ci. Son écoute a même augmenté, passant de 3 heures 47 minutes en 1999, à 4 heures 29 minutes en 2009. Ce qui a changé, c’est la plateforme sur laquelle les jeunes écoutent la télévision: près d’une heure de cette écoute est maintenant passée sur d’autres plateformes que l’appareil de télévision (Internet, ipod/Mp3, cellulaire).
Autre statistique intéressante tirée de cette étude: les jeunes passeraient sept heures et demie par jour à consommer un média (télévision, musique, ordinateur, jeux vidéos, imprimés et cinéma). En ajoutant à cette équation le facteur de la consommation simultanée, une pratique très répandue chez les jeunes, l’étude calcule que ceux-ci sont exposés chaque jour à 10 heures et 45 minutes de contenu média.
L’étude signale que les plus gros consommateurs de média sont ceux qui expriment le plus bas niveau de satisfaction personnelle (nombre d’amis, relations avec les parents, attitude face à l’école). Tout en avertissant que rien ne démontre qu’il y ait un lien direct entre les deux données.