Internet, technologie

Kierkegaard et le repos des neurones

Pour ce billet, je vais laisser mes neurones se reposer et me contenter de citer un auteur que j’aime beaucoup.

Il s’agit de Jonathan Franzen, un écrivain américain dont le dernier roman, Freedom, sera publié le le 31 août.

Dans une entrevue donnée au magazine  Time de cette semaine, il explique que les romans doivent survivre à la révolution médiatique parce qu’ils ont une utilité sociale que n’ont pas les autres médias: ils sont un moyen de plonger au fond de soi pour y trouver authenticité et engagement.

We are so distracted by and engulfed by the technologies we’ve created, and by the constant barrage of so-called information that comes our way, that more than ever to immerse yourself in an involving book seems socially useful. The place of stillness that you have to go to to write, but also to read seriously, is the point where you can actually make responsible decisions, where you can actually engage productively with an otherwise scary and unmanageable world.

Pas de commentaires, mes neurones absorbent et feront les connections une autre fois.

Allez, une autre citation avant de clore. La pensée de Franzen est inspirée de la philosophie de Soren Kierkegaard, qui a dit:

Les gens exigent la liberté d’expression pour compenser la liberté de pensée qu’ils préfèrent éviter.

3 réflexions sur “Kierkegaard et le repos des neurones”

  1. Je ne suis pas sûr de ce qu’il entend par «read seriously». Il a peut-être raison de penser que la lecture «profonde» (avec le livre) s’oppose à la lecture superficielle (le web) — le premier demande une plongée verticale, le second une exploration horizontale– mais que l’un soit plus sérieux que l’autre, j’en doute

    Je crois juste que «l’offre de lecture multiple et sociale» répond à une demande et que nous ne sommes plus nécessairement obligés ni d’écrire des sommes à chaque fois que l’on cherche à exprimer une pensée ni à s’isoler pour l’acquérir. Une lecture et une écriture collective dont n’aurait pas été peu fière, en quelque sorte, l’avant-garde littéraire…

    1. Le prochain roman de Franzen, Freedom – que j’ai très hâte de lire, – selon l’auteur de l’article, « is all about giving up freedom by committing to things – people, causes, beliefs, life… » Je pense que cela rejoint l’idée d’une lecture ou d’une écriture collective. L’important, à mon sens, c’est de ne pas s’immerger dans un flot collectif qui occulterait la souvent difficile réalité.

      En tout cas Franzen lui, écrit sérieusement: il s’enferme chaque jour dans un bureau loué complètement dépouillé, écrit sur un vieil ordinateur portable débarassé de tout jeu ou autre distraction et qui n’est pas branché sur l’Internet. Il en a même enlevé la carte wireless et bloqué le port Ethernet.

      1. Je comprends mieux. Il indique une façon de se prépare à la concentration linéaire.

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