CRTC, Google, Internet, télévision, web

Mariage web-télé: gros contrat de mariage en vue

Il semble qu’en 2011 les bans du mariage entre la télévision et le web seront encore publiés. 

Si mariage il y avait, il faudra absolument un contrat de mariage. Et c’est là que les choses se compliquent.

Il y a derrière la négociation de ce contrat une quantité impressionnante d’enjeux,  et beaucoup d’argent. Dans son panier de mariée la télévision apporte une expérience de plus de 50 années à captiver des auditoires de masse et à engranger d’importants revenus en échange.

Aux États-Unis, c’est une bataille de géants où on voit, par exemple, les grands réseaux ABC, NBC et CBS bloquer l’accès à Google  TV,   ou encore, NBC être absorbé dans le giron de Comcast, créant ainsi un géant média qui contrôle toutes les étapes de la chaîne de valeur et dispose d’un chiffre d’affaires de près de 50 milliards de dollars.

Chez nous, pour que ce mariage se fasse, il y a quelques petits détails à régler.

Les tarifs d’accès Internet, exemple. Le le CRTC annonçait la semaine dernière que:

(…) les tarifs de facturation à l’utilisation concernant les services d’accès par passerelle de résidence de gros d’une compagnie de téléphone titulaire, ou les services équivalents, et les services d’accès Internet de tiers d’un câblodistributeur titulaire doivent être réduits de 15 % par rapport aux tarifs de facturation à l’utilisation comparables des entreprises pour leurs services Internet de détail.

Ça veut dire en clair que les petits fournisseurs de service Internet, qui louent cet accès aux gros fournisseurs comme Bell, se verront imposer des tarifs à l’utilisation, ce qui les empêchera d’offrir des forfaits illimités..

En 2009, selon le CRTC, l’activité la plus populaire chez les usagers internet francophones canadiens était le visionnage de vidéos en ligne, qui représentait près de 60% de toutes les activités (contre 45% en 2007).  Le visionnage de contenu professionnel  était de 20%, une augmentation de 30% depuis 2007.  Et tout ça c’était avant l’arrivée de services comme Netflix qui permettent de télécharger des films et émissions via l’Internet pour un forfait de 8$ par mois.

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