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Vente de musique: ne pas chanter trop tôt victoire

Fin février, les médias s’excitaient autour de la publication du rapport annuel de l’International Federation of the Phonographic Industry (IFPI): « Les ventes mondiales de musique en hausse pour la première fois depuis… 1998« . La tendance à la baisse amorcée depuis l’arrivée de Napster et du téléchargement en ligne serait en train de se renverser.

C’est une bonne nouvelle, mais il ne faut pas perdre de vue que les ventes d’enregistrements sonores, quel que soit le support, ont chuté de 30% au cours des 15 dernières années, tandis que la hausse relevée par l’IFPI à l’échelle mondiale est de 0,3%.

Bien sûr, les ventes de CD ont continué leur chute. Ce sont les ventes d’enregistrements sonores numériques qui expliquent l’augmentation.

Québec: l’exception culturelle

Ce dimanche, La Presse publiait un dossier au sujet de cette augmentation. On y rappelle, entre autres, qu’au Québec, nous ne sommes pas aussi adeptes de musique numérique (légale) qu’ailleurs.

Aux États-Unis, par exemple, en 2012 les ventes d’enregistrements numériques représentaient 37% des ventes totales (source). Au Québec, cette part était de 20%(source).

Autre statistique qui ne peut qu’inquiéter l’industrie de la musique québécoise: parmi les albums numériques vendus au Québec en 2012, 32% étaient des albums québécois. Et en cette époque où certains prédisent la fin du concept d’album, seulement 7% de toutes les pistes numériques téléchargées étaient québécoises (source).

On aborde également la question des services de diffusion de musique en ligne comme Rdio, Deezer, Zik (Archambault, donc Quebecor) qui représentent peut-être (ou pas – le jury est encore en train de délibérer comme disent les Américains) l’avenir de la musique.

À cet égard, il faut aller lire ce billet du blogue de Guillaume Déziel, gérant de Misteur Valaire et surtout grand spécialiste de la commercialisation de la musique à l’ère numérique. Il y parle des raisons de l’absence des albums de Misteur Valaire sur les services Deezer et Rdio. Il faut lire les lignes du billet, et ensuite, entre les lignes… pour comprendre que notre petit marché se dirige peut-être vers un mur, après s’être tiré dans le pied.

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