économie numérique, culture, divers, financement du contenu

Streaming, Change, And The Right State Of Mind

Pas assez de temps pour écrire sur mon blogue depuis quelque temps auront constaté mes lecteurs fidèles. Je vais tout de même utiliser cette plateforme pour « rebogger » des billets intéressants.

Ici, celui d’un observateur aguerri de l’industrie de la musique au sujet du streaming, un phénomène qui est en train de transformer la consommation de la musique en ligne.

Music Industry Blog

Disruptive technology and the change it brings can be overwhelming, particularly when it threatens to change forever all that we have known. Streaming clearly fits this bill. But the impact of change is as much in the eye of the beholder as the disruption itself. While it would be bland and disingenuous to say that change is merely a state of mind, a positive outlook that is focused on the opportunities can make the world of difference.

To illustrate the point, here are three examples from the last century of how vested interests have viewed revolutionary new media technology.

1-ebwhiteThis first quote is from the American author and essayist EB White writing in 1933 on the impact of radio. Here new technology is eloquently portrayed with an almost magical profundity.

2-sarnoffThis quote is from David Sarnoff, the Belorussian-American radio and TV pioneer who oversaw the birth of RCA and NBC. Here…

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Télévision et croyance populaire

Dans le milieu de la télévision on surveille un phénomène qui ravit les uns et fait frémir les autres: le cord-cutting, terme inventé par nos amis les Américains –  jamais à court d’images punch – pour désigner les abonnés au services de câble (d’où la « cord ») qui se désabonnent (d’où le « cutting ») parce qu’ils trouvent maintenant tout leur contenu audiovisuel en ligne. Souvent quand on parle du phénomène, on mentionne Netflix et iTunes, bien sûr, mais aussi Hulu et Amazon.

Hulu est un service de diffusion en flux (version OQLF pour streaming) gratuit qui appartient – pour l’instant, des rumeurs de vente circulent – à NBC Universal , Disney (propriétaire du réseau ABC) et News Corporation.

La croyance populaire, qui ne fouille jamais très loin, croit parfois que ce service est disponible ici, ce qui n’est pas le cas: il est « géobloqué », c’est-à-dire que tout ordinateur tentant d’y accéder avec une adresse IP à l’extérieur des États-Unis n’a pas accès aux émissions.

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En apprenant cela, la croyance populaire s’imagine que c’est à cause de la réglementation du CRTC qui leur interdit l’accès au Canada.

C’est faux: le CRTC n’a aucune juridiction sur les services diffusés sur internet (j’explique pourquoi dans cet article). Mais c’est tout de même indirectement la faute au CRTC.

Une nouvelle a retenu mon attention cette semaine: la chaîne américaine CBS, qui n’est pas partenaire de Hulu , a un hit avec une série d’été, « Under the Dome« . Cette série, basée sur une nouvelle de Stephen King, est financée en bonne partie par Amazon qui la diffuse deux semaines après ABC sur son service Amazon Instant Streaming. Qui est géobloqué ici.

Mais pourquoi pas de Hulu ou de Amazon Instant Streaming chez nous, me demanderez-vous lecteurs attentifs, alors que Netflix est disponible au Canada?

Tout cela est une question de droits, une question complexe s’il en est une. Et ce n’est pas parce que les services de streaming américains qui sont associés à un réseau de télévision ne veulent pas débourser pour payer des droits de diffusion au Canada (ce que fait Netflix). C’est plutôt parce qu’ils ont tout avantage à conserver un marché distinct des droits au Canada, marché établi grâce à la protection réglementaire  accordée aux radiodiffuseurs canadiens par le CRTC et qui représenterait une valeur de 1,4 milliard de dollars en paiements d’affiliation ou en achats d’émissions pour les radiodiffuseurs et les producteurs américains, selon l’estimation d’une étude commandée par le CRTC en 2010.

Comme les auteurs de l’étude l’analysent: « La perte d’exclusivité qui se produirait si les Canadiens pouvaient consommer librement le contenu des radiodiffuseurs non canadiens diminuerait probablement de beaucoup la valeur de ce contenu pour les radiodiffuseurs et distributeurs canadiens ainsi que le prix qu’ils seraient prêts à payer pour se le procurer. » Et en conséquence les profits des radiodiffuseurs et producteurs américains.

Contrairement à ces services, Netflix est uniquement dans la business de location de contenu, que ce soit par l’acheminement de DVD par la poste ou en streaming sur le net. Le service doit donc investir de très importantes sommes dans l’acquisition de contenu afin de conserver sa base d’abonnés, qui, par ailleurs, n’est pas encore assez importante pour générer des marges de profit à la hauteur de celles de son service de location de DVD.

Derrière les croyances populaires il y a toujours une situation beaucoup plus complexe qu’on ne pourrait le soupçonner quand on examine la situation superficiellement.

Si vous cherchez à déboulonner quelques croyances populaires dans votre industrie, n’hésitez pas à faire appel à  La Fabrique de sens, l’entreprise qui creuse pour vous!
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Et maintenant, une pause publicitaire

En faisant la recherche pour deux billets portant sur le contenu de marque pour Écran de veille du FMC, j’ai découvert plusieurs vidéos en ligne qui existent grâce à une marque, mais qui ne sont pas manifestement des publicités. Parmi celles-ci quelques trucs intéressants et quelques bijoux:

La série Seinfeld et Superman, pour American Express, est un ancêtre du genre (elle date de  2003). La page d’accueil du site trahit son âge:

superman_seinfeld

On peut trouver des copies de mauvaise qualité sur YouTube, ou aller sur le site officiel en cliquant ici . Je ne peux pas l’imbriquer sur cette page. c’est dire à quel point c’est vieux, pas moyen de partager…

Maintenant, comparons ce contenu de marque de l’ancien temps à cette vidéo d’une chanson, Dumb Ways to Die,  qui fait partie d’une campagne intégrée récipiendaire de cinq prix aux « Cannes Lions » (à prononcer à l’anglaise, étant donné que tout se passe en anglais seulement).  Il s’agit d’une campagne de prévention pour le métro de Melbourne en Australie. Avertissement: la chanson est très accrocheuse et vous restera dans la tête (vous l’avez peut-être déja vue, comme plus de 50 millions de personnes l’ont fait sur YouTube):

Un autre lauréat aux Cannes Lions, le Grand Prix de la catégorie Branded Content: la série de films « The Beauty Inside » dont je parle dans le premier billet sur Écran de veille. On peut visionner une vidéo expliquant cette production ici. Voici le premier épisode:

Maintenant quelque chose de différent:  une campagne B2B  (business to business) pour une compagnie qui vend des logiciels de gestion de la chaîne logistique. Je ne sais pas quel effet aura eu cette série sur les ventes de la compagnie, et elle n’a pas eu beaucoup de hits sur YouTube, mais les films sont très drôles. J’ai visionné les six épisodes avec plaisir. On peut les voir ici.

Pour finir, une autre campagne amusante, celle-ci pour IKEA. Produite depuis 2009, cette série est écrite et produite par Illeana Douglas – une actrice américaine – qui y joue une version « fictionnalisée » d’elle-même. C’est amusant, ça se moque allègrement de l’esprit IKEA et on peut y voir quelques acteurs connus. La série est diffusée sur la chaîne YouTube Easy to Assemble TV.