Internet, le sens de la vie numérique, le sens des données, nouvelles

Les utilisateurs d’internet dans le monde – suivez le guide

L’un des articles sur ce site : Le sens de la vie numérique, les Canadiens et l’Internet reçoit fréquemment la visite  d’internautes qui ont fait la recherche Google « les utilisateurs d’internet dans le monde ».

Parce que j’aime faire oeuvre utile, ce billet se veut un moyen de rendre cette recherche fructueuse pour tous ceux qui ont abouti ici en googlant « les utilisateurs d’internet dans le monde ». Cliquez sur ce lien, vous vous retrouverez sur le site Internet World Stats qui fournit, en anglais seulement – mais il en va ainsi des trucs universels – tout ce que vous voulez savoir sur l’internet grosse image (Internet Big Picture).

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Source: Internet World Stats
Cliquer sur l’image pour l’agrandir

Quelques constats: au cours des douze dernières années, le nombre d’utilisateurs a explosé en Afrique (+ 3 600%), au Moyen Orient (+2 600%) et en Amérique Latine (+1 300%). Cette explosion est due, en grande partie, à l’avènement de la mobilité grâce aux téléphones intelligents et aux tablettes:

Le prochain milliard d’internautes accédera à Internet mobile, contournant dans la foulée les lignes fixes à haut débit. Une recherche dirigée par le Boston Consulting Group (bcg.com) a démontré qu’au Brésil, en Russie, en Inde, en Chine et en Indonésie, on comptera 1,2 milliard d’internautes d’ici 2015. La majorité d’entre eux accédera à Internet au moyen d’un téléphone mobile. Dans plusieurs pays, les lignes fixes à haut débit sont soit offertes à un prix prohibitif, soit inaccessibles, tandis que l’accès mobile est toujours plus disponible, et cela, à un prix relativement modique. (source: L’Économie d’Internet au Canada – ACEI 2012)

On parle souvent d’internet comme d’un espace virtuel, imaginaire, irréel. Je crois qu’il y a malentendu; un espace où une si forte concentration de personnes vivantes peuvent se rassembler, de plus en plus grâce à l’emploi d’un appareil qu’on porte sur soi, ne peut qu’être bien réel.

Cet espace dépasse même les limites de l’atmosphère terrestre:  il y a 2 405 518 375 internautes sur la planète (34,3% de la population mondiale) plus un internaute en orbite, le Commandant Hadfield, l’astronaute canadien aux commandes de la station spatiale internationale. Le Commandant tweete régulièrement (@Cmdr_Hadfield). Il publie entre autres de sublimes photos de la terre vue du ciel.

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Vente de musique: ne pas chanter trop tôt victoire

Fin février, les médias s’excitaient autour de la publication du rapport annuel de l’International Federation of the Phonographic Industry (IFPI): « Les ventes mondiales de musique en hausse pour la première fois depuis… 1998« . La tendance à la baisse amorcée depuis l’arrivée de Napster et du téléchargement en ligne serait en train de se renverser.

C’est une bonne nouvelle, mais il ne faut pas perdre de vue que les ventes d’enregistrements sonores, quel que soit le support, ont chuté de 30% au cours des 15 dernières années, tandis que la hausse relevée par l’IFPI à l’échelle mondiale est de 0,3%.

Bien sûr, les ventes de CD ont continué leur chute. Ce sont les ventes d’enregistrements sonores numériques qui expliquent l’augmentation.

Québec: l’exception culturelle

Ce dimanche, La Presse publiait un dossier au sujet de cette augmentation. On y rappelle, entre autres, qu’au Québec, nous ne sommes pas aussi adeptes de musique numérique (légale) qu’ailleurs.

Aux États-Unis, par exemple, en 2012 les ventes d’enregistrements numériques représentaient 37% des ventes totales (source). Au Québec, cette part était de 20%(source).

Autre statistique qui ne peut qu’inquiéter l’industrie de la musique québécoise: parmi les albums numériques vendus au Québec en 2012, 32% étaient des albums québécois. Et en cette époque où certains prédisent la fin du concept d’album, seulement 7% de toutes les pistes numériques téléchargées étaient québécoises (source).

On aborde également la question des services de diffusion de musique en ligne comme Rdio, Deezer, Zik (Archambault, donc Quebecor) qui représentent peut-être (ou pas – le jury est encore en train de délibérer comme disent les Américains) l’avenir de la musique.

À cet égard, il faut aller lire ce billet du blogue de Guillaume Déziel, gérant de Misteur Valaire et surtout grand spécialiste de la commercialisation de la musique à l’ère numérique. Il y parle des raisons de l’absence des albums de Misteur Valaire sur les services Deezer et Rdio. Il faut lire les lignes du billet, et ensuite, entre les lignes… pour comprendre que notre petit marché se dirige peut-être vers un mur, après s’être tiré dans le pied.

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Le sens des données: un seul Québécois sur dix, vraiment?

Lu hier dans Infopresse: «La consommation télévisuelle de l’avenir passe par un deuxième écran, et Shazam offre énormément de potentiel pour le développer», souligne Carl Rousseau, directeur général de V numérique. Au pays, 88% des téléspectateurs utilisent un deuxième écran lorsqu’ils regardent la télévision, que ce soit un téléphone intelligent ou une tablette. »

Cela voudrait dire que seulement un Québécois sur dix n’a pas de bébelle électronique entre les mains quand il fait la patate de sofa.

Bon,  je ne suis pas très forte en maths mais, même en posant l’hypothèse que ceux qui possèdent des téléphones intelligents (32% des adultes québécois*) ne possèdent pas de tablette et que ceux qui ont une tablette (13%*), ne possèdent pas de téléphone pas bête, je crois qu’on arrive à un maximum de 55% de Québécois qui ont entre les mains un appareil leur permettant de s’épivarder sur le web en même temps qu’ils visionnent la télévision.

À mon avis, quelqu’un a fait un lapsus (« faux pas de la langue, de la plume » — Le Petit Robert), soit l’auteur de l’article, soit Monsieur Rousseau. Mais un lapsus sans doute révélateur de la surenchère utilisée par certains acteurs de l’écosystème télévision dès qu’il est question du mariage télé-internet et de ses multiples rejetons.

Mise à jour: sur le communiqué annonçant l’entente, on a écrit: « Le téléspectateur consultera ce deuxième écran afin d’avoir accès à du matériel exclusif et satisfaire sa curiosité face à ses émissions favorites. Une habitude déjà en place puisque 88% des auditeurs possédant un téléphone intelligent ou une tablette utilisent déjà ce deuxième écran lorsqu’il écoute (sic) la télévision. »

J’avais pourtant vérifié le communiqué, mais je crois qu’un peu de mauvaise foi de ma part – j’adore prendre les gens en défaut, c’est une manie – a fait disparaître la citation 🙂

*selon le CEFRIO

CEFRIO

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Quand l’accès coûte plus cher que le produit, qui engrange?

occqAu Québec on dépense davantage pour accéder à la culture que pour la culture elle-même. À qui profite cette tendance, aux créateurs ou à ceux qui contrôlent l’accès aux canaux de distribution?

En mai 2012, l’Observatoire de la culture et des communications du Québec publiait dans son bulletin Optique culture portant sur « L’évolution des dépenses culturelles des ménages québécois, de 1997 à 2009″ le constat suivant: « De manière générale, les ménages québécois dépensent de moins en moins en produits culturels, mais de plus en plus en accès à ces produits.»

La  part consacrée aux produits culturels est passée de 57% en 1997 à 39% en 2009, tandis que celle consacrée aux « produits d’accès aux produits culturels » (équipements électroniques, services de téléphonie cellulaire, services internet, etc.) est passée de 34% à 55%. L’OCCQ inclut les frais de télédistribution (câble et satellite) dans les produits culturels parce qu’ils sont à la fois un produit d’accès et un produit culturel  (consacrés uniquement à la consommation d’émissions de télévision).

Mais l’OCCQ souligne que si les frais de télédistribution étaient plutôt envoyés dans la colonne « produit d’accès aux produits culturels », la part des dépenses en produits culturels serait passée de 41,0 % à 21,2 %, de 1997 à 2009.

Les données les la plus éloquentes de ce tableau: les dépenses consacrées aux services internet et aux services de téléphonie cellulaire. Ces dépenses  sont classées comme des « produits non destinés à la consommation culturelle mais qui peuvent être utilisés à cette fin ».  Ce sont les dépenses de cette sous-catégorie qui sont responsables du renversement de la tendance: leur part est passée de 18% à 38% entre 1997 et 2009.

Image vedette: 
Machine, chèque
1919, 20e siècle
25.5 x 12.8 x 19.2 cm
Don de Mrs. F. R. Terroux
M976.156
© Musée McCord
Internet, le sens des données

Le sens de la vie numérique : les Canadiens et l’Internet

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Une donnée peut en cacher une autre

Janvier 2013, l’Autorité canadienne pour les enregistrements internet (ACEI) annonçait que les Canadiens étaient les plus grands utilisateurs d’internet dans le monde.

Ce constat est basé sur un étude de comScore: « Canada Digital Future in focus 2012 ».

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Ce qui est étonnant, ajoute le CIRA, étant donné que les Canadiens paient cher pour leur bande passante. Le pays est au 19e rang en ce qui concerne le prix de la large bande. Au Canada, on paie 3,29$ par mégaoctet. Mais aux États-Unis et au Royaume-Unis, respectivement deuxième et troisième pays en termes d’utilisation, on paie 5,42$ par mégaoctet. À l’autre bout du spectre, en Corée on paie 0,33$ et en France 1,45$ (un avantage certain pour un pays qui veut faire de sa capitale, la capitale numérique mondiale. Voir ici une entrevue avec la ministre responsable, Fleur Pellerin, ministre du Redressement productif – only en France…).

D’autres chiffres intéressants

Au Canada, c’est 83% de la population qui utilise internet. Aux États-Unis: 78%.

En Chine, le pays qui regroupe le plus grand nombre d’internautes au monde (un peu plus de 500 millions), c’est 38% de la population qui explore le cyberespace.

65% de la population mondiale n’utilise pas internet. La majorité de cette population vit dans les pays émergents.

Une dernière nourriture pour l’esprit: 56% des pages web (parmi le million des pages les plus visitées) sont en anglais, ce qui laisse dans la poussière les autres langues comme le français (4%) ou le chinois (4,5%). Données intéressantes si on considère que les trois premiers pays en termes d’activité internet ‘sont de langue anglaise et sont parmi ceux qui paient le plus cher du mégaoctet.

(sources de ces chiffres: wikipédia ici et ici)