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Le sens de la vie numérique: l’entreprise se socialise

En août 2012, Microsoft a payé 1,2 milliard de dollars pour acquérir Yammer, cette plateforme de réseautage social destinée aux entreprises.  Quelques semaines auparavant, deux autres géants de l’informatique, Oracle et Salesforces, avalaient les plateformes d’entreprise sociale Buddy Media et Vitrue, respectivement. D’après les calculs d’un collaborateur de TechCrunch, ces trois dinosaures de l’informatique ont dépensé plus de 2 milliards de dollars pour se donner une couche de vernis social.

Dans une entrevue à InfoWorld.com donnée après cette acquisition, Davis Sacks, le CEO de Yammer,  explique que la valeur de son entreprise tient au fait qu’elle est la première à se distinguer dans cette nouvelle catégorie des logiciels d’entreprise. Selon lui :

« Nous croyons vraiment que chaque compagnie aura son propre réseau social interne. La taille de la compagnie n’a pas d’importance – nous comptons parmi nos clients des compagnies classées au Fortune 500,  tout autant que des petites startups. Le secteur non plus n’a pas d’importance, des industries de tous les secteurs ont adopté Yammer. Et c’est un phénomène mondial : on nous utilise dans presque tous les pays.

 C’est un marché immense et je crois que c’est ce qui excite les investisseurs. Et notre croissance est très rapide. »

Fin août, Google annonçait le lancement d’une série de fonctionnalités conçues spécifiquement pour l’entreprise.  D’après cette annonce, ce n’est qu’un début : Google a prévu de déployer d’autres applications pour l’entreprise dans les prochains mois, dont une version mobile de Google+ pour les utilisateurs en entreprise.  Chez Google, on appelle ça “going Google”.

C’est la faute à Steve Jobs et Bill Gates

Le web social infiltre le monde de l’entreprise et  c’était inévitable. C’est une étape naturelle du mouvement de personnalisation de l’informatique initié il y a 30 ans par Microsoft et Apple, qui aboutit aujourd’hui à la « consumérisation » de l’informatique (l’adaptation rétroactive pour le marché professionnel de technologies – appareils et logiciels –  développées pour le grand public). Comme l’analyse la firme PwC dans l’étude The consumerization of IT, c’est la faute à Apple pour avoir inventé un téléphone qui simplifie le quotidien de tous, y compris les dirigeants d’entreprise. C’est la faute à Facebook, Twitter et Google pour avoir créé des technologies sociales et collaboratives devenues tellement imbriquées dans nos vies personnelles qu’elles ne pouvaient que déborder dans nos vies professionnelles. C’est la faute aux inventeurs de l’hypertexte et des navigateurs web pour avoir facilité l’accès à un monde d’information et de données.

Et la faute originelle revient à Apple et Microsoft qui, en créant l’écosystème de l’informatique personnelle, ont permis à n’importe quel quidam de se familiariser avec la technologie informatique – et parfois même de la maîtriser, à la maison comme au travail.

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Les nouveaux médias, il y a 56 ans

Un ajout à mon billet d’hier qui se conclut sur une citation d’Edmund Carpenter, un anthropologue ami et collaborateur de Marshall McLuhan.

Dans son texte « The New Languages », Edmund Carpenter explique l’impact des médias sur les valeurs de notre société d’une manière particulièrement en phase avec le contexte d’aujourd’hui:

Each medium, if its bias is properly exploited, reveals and communicates a unique aspect of reality, of truth. Each offers a different perspective, a way of seeing an otherwise hidden dimension of reality. It’s not a question of one reality being true, and others distortions. One allows us to see from here, another from there, a third from still another perspective….New essentials are brought to the fore, including those made invisible by the « blinders » of the old language….This is why the preservation of book culture is as important as the development of TV. This is why new languages, instead of destroying old ones, serve as a stimulant to them. Only monopoly is destroyed….The appearance of a new medium often frees older media for creative effort. (173-179)

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Observation maison de l’avenir de la télévision

Les ados d’aujourd’hui sont nés avec ces technologies de la connectivité qui bouleversent notre monde. Pour eux par exemple, vivre sa vie sociale sur un écran d’ordinateur c’est aussi normal que de faire jaillir la lumière au simple toucher d’un interrupteur.

J’ai la chance d’avoir accès à un laboratoire d’observation fascinant grâce à mon propre échantillon maison d’ado tout à fait typique. Mon ado maison fait partie de la génération de la dernière lettre de l’alphabet, la génération Z (aurait-on atteint la fin des générations?). Elle possède un ordinateur portable, un iPod dernière génération et surtout un compte Facebook depuis plusieurs années (oui, depuis avant ses 13 ans, et je l’ai laissée faire…) et plus de 800 amis.

Récemment, mon ado maison m’a donné l’occasion d’observer le rapport de la génération Z avec la télévision.

Un deuxième écran pour la télévision? Pourquoi pas trois ou quatre?

Ado Maison suit les Jeux Olympiques religieusement. Elle s’intéresse particulièrement aux épreuves de gymnastique artistique parce qu’elle a déjà pratiqué cette discipline elle-même. La gymnastique a ceci de particulier que les athlètes font une rotation autour de  quatre appareils et que le tout se déroule en même temps. Jeudi dernier, Ado Maison a suivi son idole  Gabrielle Douglas et les autres membres de l’équipe américaine grâce à quatre écrans: le téléviseur, son ordinateur portable, son iPod et mon iPhone, le tout en textant ses commentaires sur son téléphone ou en les écrivant via Facebook à ses copines elles aussi branchées devant de multiples écrans.

Elle a ainsi pu suivre les performances qu’elle voulait voir en direct plutôt que d’attendre de les voir selon une séquence proposée par la télévision. Elle a en quelque sorte produit sa propre émission de télévision, tout en divisant son attention sur tous ces écrans.

De mon poste d’observation, j’ai entrevu l’avenir de la télévision telle qu’elle sera consommée par cette génération: multi-écran, sociale et connectée.

Mais surtout, j’ai compris que cette génération maîtrise déjà un nouveau langage qui codifie la réalité autrement.

Cette dernière observation, je l’emprunte à Edmund Carpenter, un anthropologue américain (décédé l’an dernier) qui a collaboré avec Marshall McLuhan sur Understanding Media. Dans un texte écrit en 1956 pour la Chicago Review, The New Languages, il parle des mass médias ainsi:

English is a mass medium. All languages are mass media. The new mass media – film, radio, TV – are new languages, their grammar as yet unknown. Each codifies reality differently; each conceals a unique metaphysics.*

Un nouveau langage, un nouveau code, une autre façon d’appréhender et de comprendre le monde; un nouveau monde.

Notes:

Petit rappel à la réalité d’aujourd’hui, cependant, cette journée multi-écran a consommé 5 Go de bande passante, amenant notre consommation mensuelle à 80% de la limite mensuelle de 50 G0.

J’ai découvert Edmund Carpenter grâce à ce billet de Mitch Joel. Si vous ne connaissez pas cet expert montréalais du marketing social, il est à découvrir d’urgence.

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* le texte est accessible en ligne via la BAnQ, sur la base de données JSTOR.

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Technologie et lunettes roses

On a tendance à investir les technologies en général, et les moyens de communication en particulier, de vertus qui les dépassent.

Ainsi du téléphone: au départ, la possibilité qu’il offrait de communiquer à distance n’apparaissait pas particulièrement utile puisque le télégraphe remplissait déjà cette fonction. Alors on lui imagina – c’était avant l’invention de la radio – un usage spécial: transmettre  des concerts, des pièces de théâtre, des sermons. En 1890 Paris eut son Théâtrophone  qui retransmettait le son en provenance de plusieurs scènes de la ville. Le service était disponible contre un abonnement mensuel de 75$ par année  et mourut, tué par la radio, en 1932.

Pour les techno-enthousiastes, le téléphone avait le potentiel de devenir  the Pleasure Telephone, le téléphone du plaisir qui permettrait aux classes inférieures de jouir des mêmes plaisirs luxueux que les riches. Un article de 1898 prévoyait avec justesse que l’appareil allait devenir aussi indispensable dans les maisons que l’électricité et le gaz. Mais surtout:

It will be so cheap that not to have it would be absurd, and it will be so entertaining and useful that it will make life happier all round, and bring the pleasures of society to the doors of the artisan’s cottage.

That, indeed, will be the unique feature of the Pleasure Telephone. It will make millions merry who have never been merry before, and will democratize, if we may so write, many of the social luxuries of the rich. Those who object to the environment of the stage will be able to enjoy the theatre at home, and the fashionable concert will be looked forward to as eagerly by the poor as by their wealthy neighbours. The humblest cottage will be in immediate contact with the city, and the « private wire » will make all classes kin. (The Pleasure Telephone, The Strand Magazine, September, 1898, pages 339-345

Bien sûr, tout comme l’Internet a aujourd’hui ses détracteurs, ce téléphone transmetteur de concerts dans le confort des foyers eu ses détracteurs. Dans un article du New York Times du 22 mars 1876, l’auteur prévenait contre les dangers du téléphone:

Thus the telephone, by bringing music and ministers into every home, will empty the concert-halls and the churches, and the time may come when a future Von Büllow playing a solitary piano in his private room, and a future Talmage preaching in his private gymnasium, may be heard in every well-furnished house on the American continent.

(…)

It is an unpleasant task to point out a possibly sinister purpose on the part of an inventor of conceded genius and ostensibly benevolent intentions. Nevertheless, a patriotic regard for the success of our approaching Centennial celebration renders it necessary to warn the managers of the Philadelphia Exhibition that the telephone may really be a device of the enemies of the Republic.

La télévision fut également à son origine investie de grands pouvoirs.  Un article paru dans The Wilson Quaterly (et signalé par l’excellente émission de France Culture La place de la Toile), nous apprend que l’inventeur de la télévision, Philo T. Farnsworth, la croyait capable d’amener la paix dans le monde:

If we were able to see people in other countries and learn about our differences, why would there be any misunderstandings? War would be a thing of the past.

Mais là encore, la technologie déçut. Quelques années plus tard, le président de la FCC (équivalent américain du CRTC) prononçait ce célèbre discours où il la comparait à un vaste dépotoir:

But when television is bad, nothing is worse. I invite each of you to sit down in front of your own television set when your station goes on the air and stay there, for a day, without a book, without a magazine, without a newspaper, without a profit and loss sheet or a rating book to distract you. Keep your eyes glued to that set until the station signs off. I can assure you that what you will observe is a vast wasteland.

Récemment je tombais sur un article, The Top 10 Technology Game Changers for the Next Decade, qui décrit brièvement celles qui devraient changer nos vies. Dans la liste, une paire de lunettes qui permettent de filmer tout ce qu’on voit et de le transmettre sur les médias sociaux. Les promoteurs de l’invention croient que celle-ci changera le monde:

A world where everyone will have access to the information and the experiences they need directly within the context of their own reality and perspective; while simultaneously having the ability to record and share their own perspective for others to see.  We believe this will raise the overall level of human empathy across the world so that everyone is able to see things more directly from the validity of other people’s point of view.

Des lunettes pour la paix dans le monde! Des lunettes roses, sans aucun doute.

Pour ma part, il y a certains points de vue par lesquels je n’ai pas envie du tout de voir le monde (qu’on pense à l’actualité montréalaise récente).

La technologie, c’est bien beau, mais celui qui l’utilise restera toujours humain.

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Si un arbre tombe dans la forêt et que tout le monde tweete à son sujet, ce ne sont pas nécessairement les tweets qui l’auront fait bouger.

J’aime beaucoup découvrir des penseurs qui pensent à contre-courant.

Dans ce billet sur le blogue de webcom, je parle d’Evgeny Morozov, un professeur à Stanford, qui analyse l’impact de Twitter sur les révolutions arabes.

Il le dit, Internet et Twitter ont certainement joué un rôle actif dans ces mouvements sociaux, mais il ne faut pas leur en attribuer tout le mérite.

Et surtout, il ne faut pas perdre de vue que les régimes totalitaires s’adaptent et apprennent vite à utiliser les technologies à leurs propres fins. Comme il le dit dans cette conférence RSA (si vous ne connaissez pas les conférences RSA animées comme des histoires par Cognitive Media, c’est à découvrir d’urgence), comme il le dit, donc: Twitter et Facebook sont des plateformes publiques. Dans le passé les gouvernements devaient torturer pour obtenir les informations qu’ils trouvent maintenant sur Facebook.

Cela dit, certains régimes autoritaires auraient intérêt à parfaire les compétences de leurs fonctionnaires s’ils veulent étendre leurs tentacules dans le cyberespace. Dans sa conférence, le Professeur Morozov raconte l’histoire de la Thaïlande qui avait mis en place un site appelé « Protect the king » sur lequel les citoyens étaient invités à dénoncer les sites qui pourraient porter préjudice au roi. Il avait eu du succès : moins de 24 heures après sa mise en ligne, il avait permis de bloquer 3 000 sites.

Mais le site n’existe plus, ce que ne savait pas Morozov au moment de sa conférence, début 2009. Le gouvernement thaïlandais a cru qu’il avait été hacké par des révolutionnaires. Mais en fait, il a plutôt été victime de l’incompétence de fonctionnaires qui avaient négligé de renouveler à temps le nom de domaine protecttheking.com, qui fut récupéré par une entreprise de finances anglaise

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Les stratèges sociaux s’inquiètent pour leur avenir

Le plus populaire de mes billets sur le blogue de webcom est intitulé Stratège social: une job d’avenir? 

Peut-être l’image qui l’illustre y est-elle pour quelque chose:

C’est un joli strategus antaeus, que j’ai choisi pour son homonymie avec le titre de cette nouvelle fonction, le stratège en médias sociaux (strategus étant l’origine latine du mot), mais également pour son allure de guerrier. On dirait qu’il porte un casque et une armure, non?

Mais je soupçonne que sa grande popularité parmi tous les billets que j’ai écrits pour CONNECT 2012 tient surtout au titre qui a peut-être créé quelques inquiétudes chez les stratèges sociaux, qu’ils soient en devenir, aspirants ou chefs.

Car ceux-ci souffrent cruellement, en particulier au Québec, d’un manque de ressources adéquates et de reconnaissance de leur importance au sein de l’entreprise.

Mon titre, je l’ai composé à partir de ce  que souhaitent plusieurs spécialistes du secteur: la disparition de cette fonction serait le signe que les médias sociaux ont atteint un tel degré d’intégration au sein de l’entreprise que tout le monde « fait » du média social, comme tout le monde utilise un téléphone et un ordinateur pour ses tâches.

Parce qu’une stratégie sociale d’entreprise réussie, c’est bien davantage qu’une stratégie de communication et de relation avec les clients. C’est la promesse d’une maturation de l’entreprise vers une culture interne de transparence, de partage et de responsabilisation. Une fois implantée à l’interne, cette culture ne peut que déborder sur ses relations avec le monde extérieur.

C’est – dans un monde idéal – la promesse du développement des organisations privées et publiques vers des objectifs qui tendraient davantage vers le bien commun que la recherche de profits à tout prix.

Bon, d’accord, je rêve là. Mais les médias sociaux recèlent vraiment ces promesses en eux. Et c’est pourquoi ils suscitent tant d’enthousiasme, de passion et souvent, de déceptions.

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Fini le politique, tout est social

Jeune fille, j’avais accroché l’attention d’un Français cute en voyage chez nous en lançant « tout est politique » dans le feu d’une discussion de café sur je ne sais plus quel sujet. La politique, j’imagine.

Notre histoire d’amour s’est fracassée sur l’écueil des longues distances … (aucun rapport avec le sujet, cela dit, mais tant qu’à donner dans le personnel…) et aujourd’hui je trahirais sûrement mon âge avec ce genre de déclaration. Pour me mettre la façade sociale à jour, je devrais plutôt déclarer que, justement, « tout est social ».

Tout est social, social comme dans réseau social et média social, ces rejetons de l’internet que tout le monde s’approprie aujourd’hui (parenthèse: je suis toujours stupéfiée par le nombre d’experts, gourous et autres ninjas en médias sociaux. Comment devient-on expert d’un phénomène qui existe depuis quelques années seulement et qui est constante transformation, évolution et métamorphose? L’expertise, il me semble, ça s’acquiert au prix de longues années de pratique. Mais bon, a beau se dire expert qui vient de la génération née dedans et maîtrise le jargon 2.0…).

Ce long préambule pour vous amener ailleurs, sur les billets de blogue que je rédige actuellement sur un autre site. L’automne dernier, j’avais rédigé quelques billets pour la conférence webcom. Cette année webcom s’intègre dans une semaine d’événements déployés autour du tout numérique, CONNECT 2012. Font partie de cette semaine numérique: la conférence Boule de cristal centrée sur les enjeux des TI et organisée depuis neuf ans par le CRIM et la conférence MixMédias Montréal qui se penchera sur la production et le financement des contenus numériques (liens et détails à venir bientôt).

Deux billets sont en ligne actuellement:  « Quand le travail devient un jeu et autres petites révolutions dans l’entreprise » sur l’impact du social (comme dans … voir plus haut) dans l’entreprise et Le pouvoir du mental, sur la fusion humain-machine (incluant des vidéos assez fascinantes à mon avis).

À venir, un bulletin de santé du canari Musique, toujours au fond de la mine, mais qui aurait recommencé à chanter. Il faudra lire.

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Suggestions de lecture

Trop occupée à fouiller, réfléchir et écrire dans le monde réel, j’ai négligé mon espace virtuel ces derniers mois. Pour me rappeler au souvenir de mes quelques abonnés, voici une liste de lecture constituée à partir de signets collectionnés en vue d’un éventuel billet. Mon ambition était de recueillir tout ce qui grouille aujourd’hui autour de cette industrie en mutation profonde paraît-il — la télévision — et de produire un « freeze frame » sur ce que les données recueillies lui dessinent comme avenir.

Avenir encore flou comme en témoignent les multiples nouvelles dénominations accolées à la télévision aujourd’hui: Smart TV, Web TV, télévision interactive, sociale, branchée, connectée, etc.

La télévision 3D: encore en devenir

La télévision 3D ne décolle pas, peut-être à cause de ces fameuses et encombrantes lunettes. Mais les développements continuent. Une nouvelle intéressante: une compagnie montréalaise, Sensio Technologies Inc. annonce le lancement cette année d’un service de vidéo 3D sur demande sur le modèle de Netflix. Il faudra une télévision 3D connectée pour y accéder Le lancement se fera d’abord aux États-Unis, puis au Canada.

La dernière fois que je m’étais intéressée au sort de la télévision en 3D, on prévoyait plutôt que la télévision connectée supplanterait la télévision en 3D.  On les a mariées, il fallait y penser!

Smart TV : Vegas croit en un souffle divan

Ce titre n’est pas de moi, mais coiffe un article de Libération sur le grand show des gadgets électroniques de Las Vegas, le Consumer Electronics Show. On y présente les technonogies qui font jaser et les enjeux qui se cachent derrière les écrans:

L’espoir est aussi que la smart TV permette au marché de l’électronique grand public de se refaire une santé sur le dos de la crise.

Pour l’instant, cette smart TV serait trop intelligente pour le commun des mortels (lire: trop compliquée).

Le deuxième écran: la solution pour les nuls?

Un compte rendu de la conférence TVOT in NYC 2011 (TV of Tomorrow in New York). Particulièrement intéressant : ACR: Totally Hot, or Totally Hype? qui parle d’Automatic Content Recognition, une application qui permet de synchroniser une émission avec son contenu social sur une tablette ou un téléphone intelligent. Plutôt que d’encombrer l’écran du téléviseur avec ces multiples fenêtres typiques du web, on se tourne plutôt vers un deuxième écran à portée de main pour les interactions sociales.

Pour ma part, je parierais plutôt pour cette solution pour les nuls et les patates de sofa.

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Futurologie

Je vous invite à lire mes deux dernières parutions sur le blogue de webcom:  j’explore le marketing des médias sociaux et l’exponentialité des nombres quand il est question d’Internet.

Et vraiment, j’explore. J’espère qu’on aura compris que je ne suis pas une experte en médias sociaux ou autre phénomène interconnecté, mais une personne très curieuse (dont vous pouvez deviner l’appartenance démographique en explorant ce site – indice: je ne suis pas née dedans) qui adore fouiller, découvrir, apprendre et interconnecter. Qu’est-ce que je faisais avant l’Internet, je me le demande encore.

Un avenir possible

Ces deux billets abordent différents aspects du passé et de l’avenir du monde numérique et cette interconnectivité à laquelle nous ne pouvons plus échapper (qu’on le veuille ou non).

Pour les accompagner, je vous invite à visionner ces vidéos futuristes, produites par deux entreprises qui misent gros sur cet avenir: Microsoft et Research In Motion.

Voici celle de Microsoft

Comme quelqu’un l’écrit dans les commentaires, l’avenir de Microsoft ressemble drôlement à un IPhone. Et je ne parle pas des stéréotypes (on est en Afrique du Sud et le seul noir qu’on voit est portier d’hôtel). Un autre commentaire: «So… Basically we won’t « need » to talk to other humans ever again?»  Effectivement, dans cet avenir tout le monde est penché sur son petit gadget dans sa main et ne semble pas accorder beaucoup d’attention à autre chose.

Petit gadget dans la main? Justement, nos amis de Microsoft ont également concocté un prototype de gizmo qui permet de projeter l’équivalent d’un IPhone sur une main:

On en parle ici. Bon, ce prototype requiert un projecteur qui se porte sur l’épaule, pour le côté pratique et léger, on repassera, mais l’idée ici c’est la projection sur toutes sortes de surfaces.

Vu par RIM, le futur est un peu big brotheresque. Un responsable de la sécurité qui suit tous les employés sur ses écrans et semble connaître pas mal de choses à leur sujet. Une nouvelle employée, au lieu d’être accueillie par un être humain, trouve son espace de travail toute seule grâce à la réalité augmentée. Nos doigts qui pointent toutes sortes de surfaces à longueur de journée…

M-à-j: Il semble que cette vidéo n’était pas autorisée par RIM et elle a été retirée de YouTube.

Pour ne pas vous laisser sur cette vision déprimante, rions un peu avec Dilbert. Ce qui est fascinant dans cette bande dessinée, c’est qu’elle a été crée en 1996 alors que l’Internet et le Web prenaient tout juste leur envol.

The Official Dilbert Website featuring Scott Adams Dilbert strips, animations and more

(Aller ici http://dilbert.com/ pour visiter le site très complet de Dilbert)

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Télévision et web: la confusion des genres

Deuxième volet de la série “Télévision, c’était demain 2”

Les amateurs de Jell-O aiment-ils Les Simpsons?

Au début des années 90, Arbitron, une firme de recherche média et marketing, offrit au fabricant de Jell-O et autres annonceurs de connaître les goûts télévisuels de leurs clients. L’entreprise voulait mettre fin au monopole de AC Nielsen en lançant ScanAmerica: en plus d’un d’un audimètre qui permettait de compiler leur écoute de la télévision, les familles participantes recevaient un scanner avec lequel elles devaient balayer le code UPC de tous leurs achats.

L’expérience prit fin au bout de trois ans, officiellement parce qu’Arbitron ne réussit pas à convaincre suffisamment de clients que l’important investissement demandé justifiait les résultats obtenus, si intéressants étaient-ils.

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